dans les circonstances décrites ci dessous l’université de Lille 3 a fait appel à mardi dernier à la police pour dégager les étudiants occupant un amphi pour débattre de la sélection, après que la direction ait assuré qu’elle ne ferait jamais appel à la police.
le jeudi suivant lors de la manif contre la même sélection, un vice président de la fac a fait des doigts d’honneur au manifestant.
la bonne nouvelle c’est que des alcooliques en échec scolaire peuvent entrer en fac du moment qu’ils portent un uniforme et un bouclier.
La mauvaise nouvelle, plus sérieusement c’est que la démocratie pers un chaque fois un peu de sa liberté. Il n’y a pas si longtemps les universités étaient interdites aux flics.
Pour causer de cela une réu est organisée à 13 ce mardi 5 décembre 2017 ( erreur sur l’affiche)
plus exceptionnel Oreste Scalzone animera une discussion à 17 h ( date erronée sur l’affiche c’est bien ce mardi. Le co-fondateur de Potere operaïo avec Toni Negri, groupe qui inspirera les premiers autonome français autour de YMG est à peu prés aussi légitime pour parler de répression policière que mettons Johnny Rotten de punk ou Breton de surréalisme. C’est une occasion unique d’entendre dire autre chose que des platitudes sur l’autonomie ! Il parle mieux le français que moi, vu qu’il a du s’installer des années en France pour échapper à la féroce répression des démocrates chrétiens, qui faute d’empêcher les attentats d’extrême droite, préférait emprisonner des intellectuels coupables de penser.
j’ignore s’il accepte les selfie, mais si oui vous serez la reine des squatts !
17h oreste
( oui j’essaie de renouveler la phraséologie militante
Plus sérieusement les deux affiches magnifiques malgré la référence à un léniniste. et le communiqué d’une asso de prof de Lille 3, ceux qui ontpermis à des migrants d’étudier.
PAS DE PLACE POUR LA POLICE À L’UNIVERSITÉ
PETITION
Le Mardi 28 novembre s’est tenue une assemblée des étudiants s’opposant à la loi Vidal (documentations filmiques et débats), assemblée à laquelle ont participé également des enseignants-chercheurs.
L’assemblée a décidé d’occuper l’amphi A1 afin d’impliquer et de sensibiliser les étudiants de Lille 3, les personnels Biatos et les enseignants à la réorganisation néolibérale de l’université proposée par le gouvernement.
Malgré les propos du vice-président de l’Université se déclarant opposé à toute intervention de la police, à 22h15, les forces de l’ordre sont intervenues et ont expulsé les étudiants qui volontairement n’ont opposé aucune résistance.
Cela s’était déjà produit la semaine précédente à l’Université de Lille 2, alors que dans d’autres Universités françaises (Nantes et Lyon) des occupations contre la loi Vidal, impliquant aussi l’accueil de migrants mineurs sont maintenues.
Nous soussignés, enseignants-chercheurs de l’Université de Lille 3, soutenons l’engagement des étudiants de l’AG qui se mobilisent contre l’indifférence générale face à la politique de contrôle et de tri des populations, politique dont font partie aussi bien la sélection hypocrite des étudiants par la loi Vidal que la discrimination des migrants (voir la situation inhumaine des exilés à Calais aujourd’hui).
La Présidence motive sa décision de faire appel aux forces de l’ordre par son souci « de garantir la sécurité des lieux et surtout des personnes ». Elle écrit, dans un message adressé à tout le personnel, que cette « intrusion aurait par ailleurs mobilisé au-delà de ce qui est soutenable pour nos équipes de sécurité », et constate l’impossibilité d’établir un dialogue ».
Nous ne comprenons pas ce langage, les étudiants n’étant pas des intrus, mais des acteurs de la vie universitaire capables de veiller à la sécurité du lieu qui est le leur aussi, et prêts à un dialogue constructif avec des enseignants-chercheurs dont la première vocation doit rester celle d’une pédagogie, en sciences humaines, nécessairement critique du sens commun dominant.
L’intervention de la police, à Lille 2 et à Lille 3, est un fait très grave symptomatique de ce que c’est la fausse autonomie de l’Université, en réalité dépendante non seulement de l’esprit entrepreneurial et de l’idéologie de la compétitivité, mais aussi des décisions préfectorales.
Nous sommes solidaires de l’engagement généreux des étudiants expulsés, lesquels sont tout sauf des provocateurs à criminaliser. Comme eux nous aussi nous œuvrons pour construire une réelle autonomie de l’université, critique et créatrice, ouverte à tous ceux qui, sans distinction de parcours et de provenance sociale, désirent y étudier.
Association Nouvelle Jungle – Lille