Quand peuples et Etat s’affrontent, les peuples gagnent toujours

Afrin : Un communiqué de l’Action Anarchiste Révolutionnaire (DAF) de Turquie Via Yves Bonnardel militant égalitariste.

anarchistes turcs Rojava

Afrin appartient aux peuples d’Afrin. Les peuples vivant dans le canton d’Afrin sont nés sur ces terres et vont mourir sur celles-ci. Vivre là-bas n’a rien à voir avec un quelconque plan ou programme. Ils ne vivent pas dans le canton d’Afrin dans un but stratégique. Afrin, pour eux, c’est l’eau, le pain, la nourriture, le jeu, l’histoire, l’amitié, la camaraderie, l’amour, la rue, la maison, le voisinage. Mais pour l’État, ce n’est qu’une stratégie. Une stratégie dénuée de souci pour la terre d’Afrin ou ses peuples.

L’agression militaire sur le canton d’Afrin, c’est une stratégie de la Guerre de l’Énergie qui a généré le démantèlement de la Syrie et qui génèrera le démantèlement de plusieurs États de la région. Les États créent l’illusion qu’ils font ces guerres «pour leurs citoyens et citoyennes». Ils produisent une propagande nationaliste conservatrice pour convaincre les habitants et habitantes de ces idées fausses. Ce besoin est inévitable autant à l’intérieur qu’à l’extérieur des États. Alors que la guerre est nécessaire pour les élections à l’intérieur, elle est utile pour les tables de négociation à l’extérieur. Les dirigeants qui prennent part au processus commercial avec notamment l’extraction, le transport et la vente des ressources énergétiques utilisent toutes leurs ressources pour accroître leurs profits. Dans ces discussions où le nombre de fusils, de tanks et d’avions de guerre est important, le nombre de soldats prend une place capitale. Un soldat n’est pas différent d’une marchandise. Voilà comment l’illusion nationaliste conservatrice est produite.

[…]

À présent, ils hurlent à partir des journaux et des canaux de télévision les slogans de l’illusion : «national, national, national ! », « volonté nationale, unité nationale ». Ils ne peuvent jamais affirmer clairement: « Nous chipons des pièces », « bat-toi, nous allons te vendre de l’essence et n’importe quoi. Nous te les ferons produire, nous te les ferons consommer et nous t’exploiterons ». Voilà le plan, le programme, la stratégie, la guerre des États. Nous, les peuples – citoyens et citoyennes de force des États – pouvons tout changer. Aujourd’hui, les peuples d’Afrin vivent librement parce qu’ils l’ont transformé. Tout comme dans le canton de Kobanê, le canton de Cizere ou le Chiapas zapatiste. Il s’agit de la différence critique entre la guerre des peuples et la guerre des États. Dans leurs guerres, les États attaquent et brutalisent sans obéir à aucune règle pour que leurs profits s’accroissent. Ils bombardent tout avec leurs tanks et leurs avions. Ils blessent, tuent, assassinent et souhaitent faire prisonnière toute forme de vie. Tandis que dans la guerre des peuples, il y a la liberté.

Au cours des deux derniers jours, chacune des bombes lâchées sur Afrin, chacune des balles ont été des attaques sur la liberté. L’État turc, qui souhaite augmenter ses parts du grand gâteau, a lancé son offensive sur le canton d’Afrin. C’est une stratégie fondée sur le nationalisme et le conservatisme et basée sur des illusions. C’est une stratégie électorale. C’est une stratégie complètement commerciale. La guerre de l’État est une stratégie. Mais la guerre des peuples est la liberté. Et aucun État ne peut infliger la défaite aux peuples qui luttent pour la liberté.

Les peuples d’Afrin vaincront!

https://anarkismo.net/article/30822

See the english ( better) version

https://anarkismo.net/article/30814

 

des infos ( un peu sur ce groupe anarchiste https://paris-luttes.info/rencontres-avec-l-action-2616

 

#Turquie, bas les pattes du #Rojava démocratique, multiculturel et écologiste

l’Etat turc n’est pas un génocide près. Cet Etat (tellement fasciste que seule l’armée semble y garantir la « démocratie ») ne reconnaît toujours pas le massacre des Arméniens de 1905 exécuté par ses forces armées. Il ne reconnait aucun droit à l’opposition politique et aux nombreuses minorité de cet Etat à 100 % issu du colonialisme ( un colonialisme curieusement oublié pas beaucoup, établie sur des terres grecques, arméniennes kurdes etc.)

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En mémoire de cette combattante, mariée enfant, divorcée à 17 ans grâce aux lois du Rojava, morte à 19 ans. https://en.wikipedia.org/wiki/Asia_Ramazan_Antar

Aujourd’hui on apprend que depuis ce matin l’armée turque , contre tous les accords internationaux a pénétré en territoire considéré comme syrien, pour aller frapper Afrin (ou Efrin) une enclave du Rojava, état Kurde conquis contre Daesh par les combattantEs de l’YPG, bras armée du parti kurde majoritaire ; iels y ont installé une démocratie multiculturelle et écologistes inspirée de l’oeuvre d’un anarchiste écolo américain. Cette liberté effraie la dictature obscurantiste turque qui a déjà attaqué efrin en avril .

 

Il serait incompréhensible que la France après avoir frappé les gens de Daech ne fassent pas de même avec la clique dErdogan, dont les divergences politiques avec l’Etat Islamique sont aussi importantes que celles entre Emmanuel Macron et Edouard Philippe. Non, moins importantes.
Il serait tout à fait normal que toutes les personnes attachées à la démocratie au vivre ensemble, à l’écologie fassent tout ce qu’elles peuvent, par leur argent, leurs écrits, ou leurs personnes pour venir en aide à cette minuscule nation qui est aujourd’hui la seule à se réclamer du beau mot d’anarchie.
Que les campistes de tout poil, ceux qui soutiennent les pires dictateurs pourvu qu’ils soient antisémites ( ou anti-Israel ça arrive souvent ensemble), ou anti-USA, que pour  une fois, ils la ferment.

 

 

« Les pansements ont bien été expédiés à Rojava, voici une petite photo en PJ »

Turquie : Les Kurdes font rempart contre Daesh

Solidarité Ouvrière

24 Heures, 19 novembre 2014 :

A une encablure de Kobane, des militants kurdes empêchent les djihadistes de rejoindre leur base arrière turque.

Chaque matin à heure fixe, Zéliha, la coordinatrice, une petite femme énergique, bat le rappel à travers le village. Des dizaines d’activistes kurdes sortent de la mosquée où ils ont trouvé refuge pour la nuit. D’autres interrompent leur conversation au coin du feu allumé sur le terre-plein. Cent, deux cents personnes s’alignent, hommes et femmes de tous âges…

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