Indymédia Lille sur les pas de la Vieille taupe ?

En tant que Lillois, je commence à être un agacé de constaer qu’à chaque fois que je suis étonné du titre d’un article sur infolibertaires, il s’agit d’un article d’Indymédia libre, qui se fait le relais des pires (!) racialistes, antisémites etc.. Cette habitude nouvelle de publier des droits de réponse de personnes accusés d’antisémitisme sans publier l’article à l’origine est, a minima maladroit. Cela rappelle l’un des rares dérapages de la période 2012/2014 : la réponse des organisateurs dun débat à un texte les accusant de lesbophobie, avait été publiée, alors que le texte à l’origine de la polémique était encore en attente.  C’est étonnant de la part d’un site que l’on avait connu plus clairvoyant, politiquement. mais qui glisse, glisse, et qui risque de se réveiller un jour, avec la gueule de bois de certains ex-soutiens de Dieudonné… ou de Pierre Guillaume.  Donc

leçon n°1 : on publie d’abord l’info, et ensuite le démenti !

Leçon n°2 ; l’antisémitisme n’est pas un sujet à débattre, c’est un délit.

Anne Franck, agent sioniste bien connué (écrivant avec un stylo bille ?)
Anne Frank, agent sioniste bien connué (écrivant avec un stylo bille ?)

 

Quelques exemples

https://www.infolibertaire.net/ico-initiation-communiste-ouvriere-degage/

Attaque sans doute bordiguiste donc léniniste contre non-autoritaire !

https://www.infolibertaire.net/hypocrisie-et-mensonges-de-la-licra-sur-le-mouvement-bds/

antisémite.

https://www.infolibertaire.net/contre-erdogan-vive-la-lutte-du-hdp-et-du-peuple-kurde/

Oui le hdp est un parti politique !

https://www.infolibertaire.net/la-race-a-coups-de-proces-dinquisition/

Et le type signe « un blanc »

https://www.infolibertaire.net/auto-defense-anti-raciste-que-commence-a-trembler-la-gauche-blanche/

la gauche blanche ????

https://lille.indymedia.org/spip.php?article30533

Depuis plus d’un an une campagne politique acharnée et réactionnaire est menée par les « anti-racialisateurs »

contre les porpos sexistes, racistes, antisémites. Donc le progressisme c’est quoi un bonehead  bourré ?

https://lille.indymedia.org/spip.php?article30495

délire antisémite manque plus que de parler sans rasion. de BHL et Finkelkraut mais wait ! Ca tombe en fin d’article.

 

Si on s’adressait à Indymédia Lille comme les gens qu’ils favorisent dans ses « colonnes on lui dirait « casse toi, sale valet des ploutocrates pétroliers » mais comme on n’est poli, on lui dit : ressaissis toi avant le milieu du deuxième trismestre, sinon tu pourrais bien passer dans la classe supérieure, la petite bourgeoisie confusionniste qui travaille à la division des luttes. Comme une taupe rouge et brune.

#Lille rassemblement de soutien, à l’Insoumise, samedi : les idées ne s’expulsent pas.

 

La réaction de l’équipe de l’Insoumise et de ses soutiens ne s’est pas faite attendre. Décision a té prise ce dimanche d’organiser un rassemblement sur la Grand place, samedi 14 à 18 h : on y protestera contre le ciblage des lieux de résistance lillois, lieux de solidarité, d’échanges, de débats. Le rassemblement associera donc à la protestation l’expulsion du squat de mineurs migrants issus du jardin des Olieux1. Dans les deux cas, d’ailleurs, c’est Martine Aubry, maire et présidente du CHR ( propriétaire du squat des Olieux , la même Martine Aubry qui refuse de fermer le bar raciste La Citadelle.

Exif_JPEG_420
Exif_JPEG_420
Exif_JPEG_420
Aujourd’hui
Exif_JPEG_420
Exif_JPEG_420
Exif_JPEG_420
Exif_JPEG_420
Exif_JPEG_420
Exif_JPEG_420
Exif_JPEG_420
Exif_JPEG_420
Exif_JPEG_420
Exif_JPEG_420
Exif_JPEG_420
Exif_JPEG_420
Exif_JPEG_420
Exif_JPEG_420
Exif_JPEG_420
Exif_JPEG_420
Exif_JPEG_420
Exif_JPEG_420
Exif_JPEG_420
Exif_JPEG_420
Exif_JPEG_420
Exif_JPEG_420
« chef c’est signé c’est les « ou presque »

D’autres actions sont prévues pour protester contre cette fermeture de la librairie-bibliothèque, lieu de réunion, de débats publics… et de soupe populaire végane. Une brochure retracera les temps de 4 ans et demi d’histoire de luttes lilloise, depuis le mouvement retraite, celui des Interluttants, celui contre la loi et le travail…. Et de belles rencontres avec des auteurs, des familles de victimes de la police, la Mutuelle des fraudeurs, Des membres du parti communiste ouvrier (hématiste) de Syrie… Et un cours de lockpicking ! Une fête de soutien aura lieu à la Madina pour le lancement de la brochure, mi février. Etc etc.

cette semaine :

Mardi rendez vous tractage à 18 h aux marches de l’église du marché de Wazemmes, ou aux Tilleuls s’il pèle !

Mercredi : présence probable de pas mal de gens de l’Insou à la cantine végane de la Madina à Ronchin

Samedi 18h : rassemblement. Vue la météo n’oubliez pas les écharpes , les enfants !

1Un appel intersyndical, CGT-Solidaires,-CNT proteste contre cette expulsion. http://www.cnt-f.org/59-62/2017/01/appel-inter-syndical-de-soutien-au-collectif-des-olieux/

JEAN LASSALLE OU LE MYTHE DE LA BONNE VIEILLE DROITE DU TERROIR

Le cinéaste anarchiste Yannis Youlountas a publié sur son facebook un texte démystifiant le chouchou des médias, le député « ex-Modem » Lasalle, qui est actuellement en Syrie, au service du bourreau de Damas. Je reproduis ce texte, parce qu’il est intéresant et parce que Yannis est harcelé par les fans de Lasalle et de Pierre Carles (et l’ignoble Pierre carles, lui même, ni oubli ni pardon.)  

Je ne comprends pas l’engouement subit de certains d’entre vous pour Jean Lassalle : mes potes de Groland appellent à le parrainer, des médias dit de gauche lui déroulent le tapis rouge, Pierre Carles prépare un film-portrait qui sortira en pleine campagne électorale, et l’un d’entre vous vient de me dire qu’il va rejoindre la campagne de ce saint-homme. Bon, je ne voulais pas m’en mêler, mais là je crois que ça va pas être possible.

JEAN LASSALLE OU LE MYTHE DE LA BONNE VIEILLE DROITE DU TERROIR

Franchement, je suis estomaqué. Savez-vous vraiment qui est Jean Lassalle, derrière le vernis de ses coups médiatiques ?

Pro-tunnel du Somport (axe européen E7), Jean Lassalle était le bras droit du sinistre député RPR et surtout banquier Michel Inchauspé, l’un des principaux promoteurs du projet juteux de bétonnage et de goudronnage de la magnifique vallée d’Aspe et chef de file des affairistes du coin. Lassalle a longtemps été le suppléant de son mentor (1988-2002) en charge des sales besognes, avant de le remplacer à partir de 2002. Aux dires de tous, Lassalle a été l’un des pires ennemis des zadistes durant toute la période de cette lutte (qui a connu son apogée avec le grand rassemblement du 22 mai 1994, avec 8000 opposants, jusqu’à la grève de la faim des zadistes, surnommés « les indiens », dont Pétof, en 2000). Lassalle n’était pas le « gentil » ou le « romantique » que certains racontent : il insultait, menaçait et lançait des anathèmes contre les zadistes de la vallée d’Aspe (dont l’abri a été incendié, durant une nuit en 1992 et dévasté à nouveau en 1993). C’était la dernière vallée vraiment sauvage des Pyrénées. Maintenant, passe à longueur de temps un armée bruyante et polluante de poids lourds (au lieu du projet de ferroutage que proposaient les opposants, puisque la ligne Pau-Saragosse existait déjà et nécessitait juste une remise en état). Bref, Lassalle a été propulsé en politique par un banquier affairiste du RPR, ses premiers faits de gloire ont été de combattre l’une des premières ZAD historiques en France, et son positionnement politique était déjà la droite et le tout productivisme.

Bon, j’accélère.

Pro-poulaga, Lassale a fait tout un pataquès, pour que ses gendarmes chéris ne s’éloignent pas de chez lui, en 2003.

Militariste à fond la cocarde, il est allé jusqu’à faire des pompes devant des journalistes en octobre 2016 pour manifester son soutien aux bidasses français de retour de leurs missions chez les pauvres bazanés.

Réactionnaire, il a voté contre le mariage pour tous, en avril 2013.

Profondément de droite, en dépit de son étiquette centriste, il l’a encore montré en revotant Sarkozy (au terme de son mandat), au second tour de la présidentielle 2012.

Capitaliste, évidemment, il critique la spéculation financière en mimant les slogans porteurs comme beaucoup d’autres, mais il fait l’éloge simultanément des grands capitaines d’industries, à commencer par Citroën, Renault et Peugeot (ah, la bagnole !)

Pro-chasse, même s’il n’est pas chasseur lui-même, il s’inquiète de la situation des chasseurs et appelle notamment à les soutenir, en 2011, parce qu’ils seraient en voie de disparition.

Anti-ours, par clientélisme, alors qu’il était président de l’organisme de tutelle, il a chapeauté le virage laxiste face aux chasseurs, abandonnant l’ourse Cannelle à des battues (tuée en novembre 2004), non content d’avoir déjà commencé à dévaster la vie sauvage de la vallée avec le tunnel, et, par la suite, il a empêché la reproduction des deux derniers ours (des mâles) en bloquant l’introduction de femelles.

Se rapprochant, depuis trois ans, de la mouvance conspirationniste, Lassalle est un intervenant régulier du plateau de la chaîne d’extrême-droite MetaTV aux côtés de son animateur soralien Tepa, ainsi que du Cercle des Volontaires (photo) aux côtés du confusionniste Raphael Berland et de son gourou Etienne Chouard qu’on ne présente plus (Lassalle fréquente aussi d’autres courants de l’extrême-droite comme Radio Courtoisie(1).

15741089_1696480073995946_6805407299323275768_n

Non, franchement, votre blague, si c’en est une, est de mauvais goût. Il faudrait vite nous rassurer, dans les jours qui viennent : « mais non, on déconnait ! » Malheureusement, il semble que ce ne soit pas le cas.

Oui, bien sûr, on le sait, on nous l’a rabâché cent fois : il a fait une grève de la faim pour « défendre l’emploi industriel » dans son bastion électoral. Un coup médiatique qui l’a fait connaître et dont beaucoup parlent encore. Oui, et alors ? Des grèves de la faim, même des jihadistes en taule en ont fait plusieurs fois. L’essentiel n’est pas là. De plus, quand cinq des opposants au tunnel ont fait une longue grève de la faim, six ans plus tôt, Lassalle n’a pas manifesté la moindre empathie ni fait le moindre geste.

Vous qui tombez dans le panneau, vous êtes dans le mythe de la bonne vieille droite du terroir.

Ce mythe est un leurre.

Comme beaucoup d’autres, Jean Lassalle est un productiviste pur et dur, casseur de ZAD et de nature sauvage, formé par un banquier affairiste et député RPR, capitaliste jusqu’à l’os, démago jusqu’à la moelle, centriste donc de droite, amoureux de la police, lèche-botte des bidasses, lèche-cul des chasseurs, ramasse-crotte de la complosphère, bateleur et arriviste, baratineur avec l’accent.

Oui, c’est vrai, il a l’accent. Et alors ? On stigmatise l’origine maintenant ? D’autant plus que c’est pas vraiment une référence : Pasqua, Baylet, Aliot, Gaudin…

Reste le côté fils de berger, façon José Bové en somme, sauf que… c’est du côté FNSEA ! Ben oui, la FNSEA. Savez vous seulement qui est son grand ami et suppléant au parlement ? L’un des pires producteurs de malbouffe dans l’hexagone : Barthélémy Aguerre, le fameux patron de Spanghero, celui qui vous faisait bouffer des lasagnes Findus au cheval roumain :
https://www.youtube.com/watch?v=8qL9CxrAMN4

Longtemps après Giscard et son accordéon, Poujade et son topinambour, Pasqua et ses blagues corses, Chirac et ses vaches corréziennes… voilà que ça recommence !

Vous qui vous bouillonnez d’excitation devant son livre de campagne : « Un berger à l’Elysée », posez-vous juste une question, une toute petite question : si Jean Lassalle se pose en berger à l’Élysée, à votre avis, dans tout ça, vous êtes qui ?

Y.Y.

https://www.youtube.com/watch?v=ZZpNfsOQI-g

(texte comme toujours reproductible où vous voulez, pas besoin de demander)

Notes de Guerrier nomade

1 : Le lab d’Europe 1 « Ce que dit Jean Lassalle quand il est invité sur Radio Courtoisie, Le lab d’Europe 1, 20 février 2014 [Online] consulté le 6 janvier 2017 http://lelab.europe1.fr/ce-que-dit-jean-lassalle-quand-il-est-invite-sur-radio-courtoisie-13040

 

AJOUT

Extraits de la présentation du film « Un berger à l’Elysée » par Pierre Carles sur le site officiel :
SUR LE PERSONNAGE JEAN LASSALLE
« – cet humaniste insurgé ne peut se résoudre à voir la cinquième puissance mondiale abandonner ses enfants.
– Il a eu l’occasion de croiser le Président de Bolivie [et] s’inspire de ces gouvernements progressistes sud-américains pour retaper la France.
– il milite pour la relance d’une agriculture à visage humain. »
SUR L’OBJECTIF POLITIQUE DU FILM
« – réussir à sortir au cinéma Un berger à l’Elysée le 8 mars 2017, soit quelques semaines avant l’élection.
– comme il s’agit d’un film destiné au cinéma, il ne s’encombrera pas de l’équilibre des temps de parole que sont censées respecter les chaînes de télévision à la toute fin d’une campagne électorale. Hé hé !
– voilà qui pourrait redonner envie de s’impliquer.
– nos réalisateurs cherchent les membres d’un gouvernement provisoire pour mettre en place une nouvelle Constitution.
– ce nouveau film pourrait – soyons réalistes, exigeons l’impossible – perturber le jeu électoral, en rigolant – beaucoup – au passage.
– pour plus de renseignements, et si un poste de ministre vous intéresse dans le futur gouvernement, envoyez-nous votre candidature. Nous-mêmes ne briguons rien, et retournerons à nos affaires dès que Jean Lassalle sera installé à l’Elysée. »

Lassalle soutenu par André Bercoff, Fan N°1 de Trump, surle cite d’un fan ht*tp. demsf.free.fr/index.php?post/2016/12/23/Moi-President-Jean-Lassalle-Andre-Bercoff

la réponse d’une fan de lassalle https://labergereauxnonbergers.tumblr.com/ Elle ne fait pas exprés mais elle l’enfonde un peu plus !

Expulsion près de Calais ?

Deux autoroutes qui mènent au littoral, et des campement près des parkings où s’arrêtent les camions dans lesquels les exilé-e-s se cachent pour parvenir au Royaume-uni. L’autoroute qui va de Lille à Dunkerque puis Calais, avec un campement à Steenvoorde, celle qui va d’Arras à Calais, avec des campements à Angres, Norrent-Fontes et Tatinghem, et […]

via Vent d’expulsion à Tatinghem ? — Passeurs d’hospitalités

Marche ou (c)rève ? Nous marcherons qu’ils (c)rèvent !

 Nous republions ici un texte paru en novembre sur un nouveau blog http://ahcesttoujourstoiquelonblesse.neowordpress.fr/
Black-Panthers-Party-People
La fin du mouvement contre la loi et le travail laisse une nouvelle génération de militant-e-s, née dans les blocages et les occupations, désœuvrée et bouillante. Chacun peut le constater ; toute réunion ouverte1, tout rendez vous culturel placé sous le signe de la lutte2, refuse du monde. Le 15 novembre une manifestation à Roubaix sur laquelle la CGT organisatrice avait fait le minimum de communication attira spontanément une cinquantaine de manifestants tout de noirs vêtus aux slogan cégétistes « Faisons payer les patrons » répondaient les plus radicaux «  Séquestrons les actionnaires ». Le 19 novembre à Lille, la manifestation antifasciste contre la Citadelle rassembla plusieurs centaines de militants radicaux derrière la banderole de l’Action anti fasciste 59-62, autant que les sympathisants des syndicats et partis réformistes. « Non à la haine » bêlait-on d’un côté «  un flic une balle, justice sociale » hurlait-on de l’autre. Le succès de « Bloque ton week end » (BTW) du 11 au 13 novembre est également indéniable, tant lors des débats que pendant la soirée militante et festive, avec la fanfare des luttes et René Binamé.

Marchons marchons, sans souverain

Le peuple aura du pain

(La Marseillaise de la Commune)

Les jours défilent au pas de l’ennui

Parti des rouges, parti des gris

Nos révolutions sont trahies

(extrait de Pour en finir avec le travail)

Rêve générale

(Autocollant de Solidaires, et pancarte de Nuit debout)

 

Il y a une demande très nette d’action militante, d’actions révolutionnaires.

La situation ne peut qu’aller en s’exacerbant. Les prochaines élections présidentielles, qui tous les 5 ans, donne le tempo économique et social ( et l’on peut n’avoir jamais voté, et faire ce constat), semblent voir s’affronter dans une guerre de façade, des fronts nationalistes d’extrême droite et de gauche ou des partis anti-LGBT, pro-répression, de droite et d’extrême droite, décidés à enrichir les riches et appauvrir les autres,. L’abstention ne sera plus un mot d’ordre révolutionnaire, ce ne sera que le réflexe de bon sens de celui qui ne veut pas choisir entre la purge et la saignée, l’austérité ou la misère, les keufs ou la garde nationale, le drapeau tricolore, ou le bleu blanc rouge. Au second tour qui se profile, ils nous referont le coup de 2002 : allons nous voter à droite pour éviter le populisme d’extrême droite ? Donnerons nous nos voix à Fillon qui va augmenter la TVA , supprimer l’ISF, plonger 500 000 familles de fonctionnaires dans la misère, supprimer le mariage pour tous, augmenter la répression… ? A Fillon soutenu par les racistes de Riposte Laïque, ou Chauprade, Carl Lang, Buisson… Ou préparerons nous le troisième tour, celui qui se joue dans la rue ? Les lois antisociales que votera probablement une majorité filloniste pour satisfaire la France rance qui l’a fait roi mettra les syndicats dans les rues. Reviendra le temps des cerises, des blocages et des occupation, gardez vos pneus et vos duvets ! Gai rossignol et merle moqueur seront tous en fête.

Face à cette demande d’action, à celle qui vient, quelle est l’offre ?

Force est de constater que les organisations ont mal résisté au ressac d’après les luttes sur les retraites. Les syndicats réformistes « de gauche » ont du mal à mobiliser leurs troupes en dehors des luttes localisées pour la défense d’un emploi aliénant, (mais aussi d’un revenu de survie). Ils ne parviennent pas à organiser (avant même de mobiliser) le nouveau prolétariat jeune : livreurs, employés « flexibles » (corvéables à merci) des centres d’appel ou de préparation de commande internet, employés de la restauration rapides… Certains forcés d’être auto entrepreneurs, ne sont pas salariés, d’autres mi-étudiants et mi-travailleurs s’imaginent dans un période de transition. Nous ne sommes pas sûrs que les syndicats font beaucoup d’efforts en direction de ce gisement de militants exploités et énervés, préférant souvent gérer leur portefeuille de cotisants travaillant pour l’État ou des sociétés étatiques, travaillant le jour pour l’État, et faisant la révolution dans les bistrots le soir. Les syndicats de transformations sociale, qui affichent d’autres ambitions que l’amélioration des chaînes, ne sont pas, à Lille, très remarqués dans les mouvements sociaux. Il faut rassurer les députés de droite, et ajouter un article au dictionnaire de Bouvard et Pécuchet 

Syndicat révolutionnaire : organisation destinée à organisée des séances de ciné-club et à vendre de la bière pas cher.

Syndicat de transformation sociale ; organisation destinée à obtenir des décharges syndicales pour fournir des permanents gratuit à un parti électoraliste.

Plus sérieusement les partis à gauche de la gauche au pouvoir, semblent aussi s’endormir dans l’attente d’un Grand soir messianique. Le NPA est miné, à Lille comme ailleurs, laminé par des scissions plus unitaires les unes que les autres. Le front de gauche se réveille avec la gueule de bois : Mélenchon roulerait-t-il pour sa gueule avant tout ? Je serais l’Insoumise, bouquinerie occupée je ferais un procès à la France insoumise, ce ramassis de fans soumis de JLM. Le mot France en revanche qu’il partage avec le Parti de la France, scission droitière (sic) du Front national, est, hélas, à sa place. JLM se réfère sans cesse à la révolution française dans ce qu’a de plus détestable ce putsch bourgeois ; la guillotine, la garde nationale, la terreur… Mais l’anagramme de Révolution française, c’est « un veto corse la finira : croyez moi ou pas il y a du Bonaparte dans Jean-Luc du Napoléon dans Mélenchon. Ou un cran en dessous, voyez ce côté tribun nationalise, populiste, traîneur de sabre : le général Boulanger ! Il se voit déjà César, finira-t-il pompé ? Les connaisseurs apprécieront : il a reçu le soutien du PRCF. Le virilisme le masculinisme, le parfum de xénophobie et de campisme, peut attirer des voix, il n’aura pas la mienne, ou ce sera pour hurler contre lui.

C’est regrettable mais aucune organisation anarchiste n’est implantée sur Lille. Le Centre culturel libertaire a une vocation… culturelle, la CNT se défend d’être anarchiste.

Que reste-il ? D’autres parti trotskistes sectaires, des Verts qui n’ont pas montré beaucoup de reconnaissance à celle qui les a détachés du PS ? Les gesticulations citoyennes qui ont parfois l’intérêt de renouveler les formes du débats, et celles de la manifestation, mais avec un fond si vieillot : «  la guerre c’est pas bien, les flics avec nous, la vraie France c’est nous.. ; » ? Soyons sérieux.

Le prochain printemps sera vif il faut se préparer.

68 Imagination_Graphique_58_Bourgeois

Physiquement d’abord. On ne peut que se réjouir de voir les associations sportives naître au sein des squats ou des groupes amicaux (poke amical à l’Amicale). Sache que ta meilleur amie, prolétaire, c »est la boxe thaïe ! Retrouvons nous pour courir ensemble au bois de Boulogne, entraînons nous à la canne, au lancer du poids, au tir à la fronde. Ce sera utile. Le bois enceint une citadelle, d’autres citadelles doivent tomber !

« La révolution c’est les soviets et l’électricité » Lénine

Amicalement ensuite : créons des espaces où tous ceux qui veulent la révolution, et pas seulement dans leurs rêves puissent se rencontrer se connaître, s’apprécier apprennent à se faire confiance malgré les différences de genres, de classes, de cultures, d’âges… Comme l’idée circule dans les milieux totoïdes, relançons les soupes communistes ( évoquée lors de Bloque ton week-end. ) qu’elles soient végan, succulentes, et propices aux rapprochement entre prolos en voie de radicalisation et radicaux prolétarisés. Les cantines vegan de la Madina et du CCL, mercredi soir et vendredi midi, jouent ce rôle de mélangeur de milieux militants. Les jeudi soirs de l’insoumise reprendront. Il reste 4 jours à combler pour que nous puissions cesser de faire des courses !

Humainement aussi : les milieux radicaux libertaires autonomes, communisants etc, ont une méfiance légitime envers la charité et l’humanitaire, quelque soit le nom de ce qui consiste pour des « inclus » à aider des exclus. Résultats ; les forces des orgas humanitaires déclinant avec l’âge, qui s’engouffrent dans la vacance ? L’extrême droite qui feint la compassion pour « nos SDF vs « leurs «  migrants. On sait ce qu’il y a de dégueulasse dans les soupes populaire au cochon. Mais le ventre de l’homme qui a faim n’est pas le plus fin analyste politique… Le freeganisme est sans doute une solution. Poubelle en Nord (à contacter sur Facebook), qui récupère dans les marchés et les poubelles, montre une voie possible. Les glaneurs se servent d’abord, le surplus est distribué aux habitants du quartier. Le même principe est mis en œuvre spontanément après le marché de Wazemmes du dimanche et parfois ceux du mardi et jeudi. Chacun selon ses disponibilités est à son tour glaneur, consommateur, organisateur. Cela évite le flicage des Restos du cœur, et la queue humiliante de la Tente des glaneurs. Multiplions ce type d’initiatives qui gomment la distance entre bienfaiteurs et bénéficiaires, ils suffirait d’ouvrir un peu plus nos donneries, nos free-shops etc…On rêve d’un hypermarché à prix libre. Cela me permettrait de réaliser mon phantasme : être caissière,. Ah non il n’y aurait pas de caisse. Bon, vigile alors !

« l’existentialisme est un humanisme » Sartre

Festivement aussi : la révolution sera une fête, toute fête la prépare. A l’exemple de la dizaine de personnes qui ont goupillé Bloque ton week-end, créons des fêtes surprises, dans des lieux volés, pour un temps, au Capital. Mettons du son, buvons de l’orge, dansons, dansons.

« je me méfie des peuple qui ne savent pas danser «  Nietzsche

Agitpropement également : organisons des ateliers où nous ferions des affiches des tracts, des pochoirs et des banderoles. Les matériaux sont gratuits, on pourra s’exercer à blanc, avant de pouvoir voir noir, et rouge . L’idée circule également dans les milieux autonomes, écologistes radicaux. Les anti-pubs connaissent le sujet, certains sont anti capitalistes : ils seront utiles.

Educativement bien sûr : le problème de chaque mouvement c’est que c’est toujours un peu les mêmes qui parlent, et écrivent. Malheureusement ce sont souvent des mâles blancs bien éduqués. L’écriture, la prise de parole, ce ne sont pas des dons, Démosthène déjà en était l’exemple. Il faut multiplier les ateliers d’écriture, et de prise de parole, pour que la prochaine révolution ne soient pas écrite et dite uniquement par des Maximilien, des Léon et des Nestor ( prénom rare ici, mais pas en Ukraine…)

« Pas un jour sans une ligne » Philippe Léotard, Beigbeider etc…

Politiquement enfin ; continuons la réflexion de Bloque ton week-end. Faut_il donner du sang neuf aux organisations existantes, ou bâtir de nouvelles orgas, plus longues à monter, mais garanties ( au début) sans bureaucrate ? Je n’ai pas la réponse, la question n’est pas rhétorique, mais je pense qu’il faut en discuter collectivement.

Antifascistement bien sûr : le combat contre la Citadelle, repaire identitaire, devrait permettre des alliances tactiques avec des mouvements de jeunesse qui ne sont pas sur nos positions ; c’est un bon entraînement pour des combats plus difficiles, et l’antifascisme va de soi. Il faudra réfléchir à la meilleur façon d’agir. Faut il continuer à servir de troupes aux réformistes ou à l »Action antifasciste ? Faut-il créer une force autonome ?

Largement : ne refaisons l’erreur de Marx. Ne négligeons pas dans notre réflexion et notre pratique les classes les plus dominés : les chômeurs de longues durée, les RSAtres, les SDF. Ils n’ont rien à perdre , nous non plus. Et de ce rien on peut tout faire

Psychologiquement également ; on nous a dit pendant le mouvement : ce n’est pas le moment. Aujourd’hui que la lutte fait la pause, le moment semble venu. Il faut parler de ce qui fâche, pour éviter de ne pas parler de ce qui blesse. Les dominations sexistes, racistes, classistes, âgistes, validistes sont véhiculées dans nos mots et nos gestes au sein des luttes. La violence a ses vertus révolutionnaires, elle ne doit pas s’exercer contre des camarades, même psychologiquement. Accueillons avec reconnaissance les initiatives issues de nos rangs. Refaisons des ateliers non-mixtes, et revenons plus fort-e-s vers des débats mixtes.

« la femme est la prolétaire du prolétaire (…) L’oubli et le mépris des des droits de la femme sont les seules causes des malheurs du monde » Flora Tristan, inspiratrice de la première internationale ( AIT)

Je voudrais vous présentez mes excuses pour le ton apparemment directif que je prends parfois : l’impératif n’est pas autoritaire, mais incitatif, et les idées que je semble asséner, ne sont pas les miennes : elles circulent dans les milieux militants, autonomes, radicaux etc. … Il faut les enrichir les compléter et surtout les faire vivre. Il est possible d’entamer la discussion à cette adresse tout aussi explicite qu’anonyme : anarluttant (arobase) gmail.com

Quand vous danserez au temps des cerises

Si vous avez peur des chagrins d’amour

évitez les balles,

moi qui ne crains pas les peines cruelle

je ne vivrais pas sans lutter un jour.

D’après Clément

« La pensée procède de l’action et revient vers l’action » Proudhon

1 Entre autres réunions de l’AFA contre la Citadelle, débat sur l’histoire des Lutte, au cours de Bloque ton week end (BTW), à l’insoumise.

2 Entre autres projection d’Une histoire populaire américaine par la CNT, conférence sur le véganisme par L214, soirée trêve hivernale à la Madina, fête Bloque ton week-end à la Misère…

 

Ce que les anarchistes ont dit depuis des années et que les gens de gauche devraient entendre.

Nous donnons ici une traduction paru  d’un article du site anarchiste americano-canadien itsgoingdown.org

WHAT ANARCHISTS HAVE BEEN SAYING FOR YEARS, AND WHAT LIBERALS NEED TO START HEARING (1)

( PDF liberals-1  article original ) . nous pensons qu’il peut avoir une résonnace ici, en France, dans cette période électorale. Pour anticiper sur une polémique :  ce que les auteurs (anonymes) appellent ici anarchistes correspondrait davantage en France aux anarcho-autonomes et aux antifas, soit une partie du milieu anarchiste. Il n’est pas fait ici mention du travail révolutionnaire mené par les anarcho-syndicalistes ou les communistes libertaires, ni des positions des anarchistes non-violents. Mais tous les anarchistes pourront partager, nous le croyons, le jugement sur les élections, ainsi que l’urgence d’une révolution. Quels que soient les moyens que nous employons pour en hâter l’inéluctable arrivée. (Ou pas) . 

1 « Gens de gauche » traduit mal « liberals » qui désigne, en gros tous les gens engagés à gauche, plus ceux engagés dans les droits de l’homme, l’environnement la lutte contre les dominations sans se situer politiquement. Cf http://projetbabel.org/forum/viewtopic.php?t=17578 (NDT) Traduction  française; blog Guerrier Nomade

Mercredi 7 décembre 2016, université A&M du Texas, alors que des agents du FBI surveillent des centaines de manifestants, du haut des toits, la police anti-émeute, lourdement armée se heurte à des manifestants qui veulent empêcher un rassemblement organisé par Preston Wiginton, 51 ans, un suprémaciste blanc, ancien étudiant de ce campus. Était prévue une allocution de Richard Spencer, un idéologue leader du mouvement en pleine croissance « Alt-Right » qui cherche a donner une nouvelle image aux idées fascistes, néo-nazies, et nationalistes blanches, auprès de la génération du millenium afin de créer un État ethnique fasciste entièrement blanc. Ces affrontements sont les plus récents d’une série de confrontations croissantes entre les révolutionnaires autonomes et l’ED (extrême-droite) raciste qui agit comme une force auxiliaire de Trump, tout en essayant de le pousser plus loin vers la droite. 2

Les anarchistes et les antifas qui avaient été diabolisés ou méprisés par la gauche entendent désormais des gens de gauche et des gauchistes3 leur dire «  vous avez toujours eu raison » . Mais alors que les idées révolutionnaires anarchistes connaissent une plus large audience, la plupart de ce que les gens commencent à dire, nous le disons depuis des années.

Les enjeux sont de plus en plus importants. Les forces d’extrême droite croissent, ici aux USA comme partout dans le monde, mais elles augmentent dans le contexte d’un échec cuisant du néolibéralisme d’une part, et d’autre part des partis socialistes et gauchistes, issus de mouvements comme Syriza et Podemos. La chute continuelle d’une économie restructurée laisse de côté des millions de personnes.

De plus, la production industrielle et l’extraction de ressources qui font avancer ce système ont continué à s’emballer. Cette année a marqué un étape abominable : ; Le taux moyen de CO2 dans l’air a atteint 400 ppm de CO2 4

Beaucoup de scientifiques et mêmes des organisations gouvernementales prédisent des changements radicaux de climat, et les schémas météorologiques change rapidement. La révolution, (dans le sens où tout va être renversé), est inévitable. La question est : quelle sorte de révolution ?

Alors que la catastrophe écologique est présente, tous les signaux montrent un accroissement continu du fossé entre riches et pauvres, l’inégalité dans tous ses aspects, et une insécurité et précarité croissante pour les travailleurs et les pauvres. C’est vrai dans les centres urbains comme dans les Appalaches. A la base, les salaires stagnent, la pauvreté et le nombre de SDF augmentent, la gentrification s’insinue partout, et les conditions de vie générales continuent à se dégrader pour beaucoup d’Américains, pendant que le plus riches se se sont encore enrichis.

Plus encore, la répression dans les rues américaines, continue à empirer, alors que le gouvernement continue a monopoliser les pouvoirs de surveillance et d’espionnages, les prisons sont bondées, la police tue environ trois personnes par jour, et le maintien de l’ordre devient de plus en plus militarisé. Pour faire court, pour la plupart des gens la situation empire au lieu de s’améliorer.

L’arrivée au pouvoir de Donald Trump n’est que le signal de l’accélération de ces réalités. Depuis l’intention de Trump de pousser à plus de projets d’extraction ; pendant que s’achève le Pipeline du Dakota5, en passant par l’accroissement de la surveillance publique, les attaques contre les femmes, les queers, les travailleurs migrants et les musulmans, jusqu’aux attaques tous azimuts contre la population : la baisse des programmes sociaux, les attaques contre les syndicats,etc

Et l’enrichissement des riches qui continue.

Face à tout ça:l’extrême droite révolutionnaire qui augmente ses troupes, la crise écologique actuelle, les attaques contre les travailleurs, les pauvres, l’environnement, et ceux qui sont les plus vulnérables, beaucoup demandent ; où est l’opposition ? La réponse est claire comme le jour, mais elle n’est pas dans les palais du pouvoir, parmi les politiciens, les leaders de syndicats ou dans les grosses ONG.

Au contraire, elle est chez les émeutiers, les bloqueurs, les gens en masques de ski, et dans les rues. Ceux qui en sont en première ligne pour se battre contre les flics. Les gens qui attaquent, se défendent, s’organisent, construisent et augmentent leur nombre. Nous vivons à une époque qui est marquée, non seulement par une crise qui augmente, la réaction qui se fortifie, mais aussi par une résistance et un refus de masse explosifs et insurrectionnels. En même temps (et cela n’a jamais été aussi clair pour autant de gens) que la gauche institutionnelle et électoraliste montre son inutilité.

La crise que nous affrontons n’est pas seulement celle du capital ou de la civilisation industrielle, mais aussi celle de son opposition – oh si loyale – : la gauche.

Peut être que maintenant vous allez finalement commencer à écouter.

L’État n’est pas neutre

Le gouvernement n’a jamais été un outil pour changer la vie des gens ; il a toujours été une force qui les organise pour les intérêts des riches et des puissants.

Un État est un ensemble d’appareils hiérarchiques qui détient un monopole de la violence dans un territoire donné et a la possibilité de renforcer son pouvoir via la police. Les États existent pour être sûr que les divisions internes à la société ne font pas s’écrouler toute la structure du pouvoir. Comme prole.info l’écrit dans « Work Community Politics War/ Guerre de classes travail • communauté • politique • guerre« 6:

Quel que soit le gouvernement, le gouvernement a sa propre logique. Cette société est divisée en classes ayant des intérêts opposés et cela signifie qu’elle risque toujours d’éclater en morceaux. Le gouvernement est là pour s’assurer que cela n’arrive pas. Que le gouvernement soit une dictature ou une démocratie, il détient toutes les armes et va les braquer sur sa propre population pour être sûr que nous allons bien au travail.

Mais les gauchistes dépeignent une image très différente. Ils présentent, à la place, l’État démocratique comme une institution neutre qui a seulement besoin qu’assez de gentilles personnes en fasse partie.

Comme quelqu’un l’a écrit dans «  Après Bern7 : une lettre ouverte aux nouveaux déçus. » 8

Il y a un système immense de violence et domination au dessus de nous qui permet aux roues de ce système de continuer à rouler. Alors qu’il semble que nous avons la main pour donner une forme à nos vie, en réalité, sont mis en place des systèmes clairs de contrôle et de management, pour être sûr que les structures fondamentales de cette société ne sont pas menacées. Quelle que soit la personne élue, quel que soit le parti politique que vous rejoignez, l’apparence de contrôle populaire de démocratie, est une illusion totale.

rtsaehw-1
Image extrait de l’article « After Birn »

Un État n’est pas un rassemblement neutre d’humains ; il est, en réalité, un instrument de dictature coloniale et de classe. C’est comme cela que l’État américain a été toujours organisé : l’Amérique est une nation de colons, créée à partir de colonies dirigés par des pouvoirs impériaux. Comme John Jay , l’un des Pères fondateurs9 l’a dit :

Les gens qui possèdent le pays doivent le gouverner.

La raison pour laquelle la classe ouvrière et les pauvres ne peuvent pas réussir dans la politique n’est pas que l’on manque de gens impliqués dans le changement ou la participation à la vie publique, mais c’est que les gens qui dirigent l’État ont des intérêt à défendre dans le statu quo. Cela n’a jamais été aussi clair que depuis l’élection de Donald Trump : l’ensemble de la classe politique se met dans les rangs, pour travailler avec un fasciste afin de préserver la paix sociale.

Le but de l’État est d’assurer la possibilité de gouverner et de réprimer un territoire à travers la force et la violence dans l’intérêt de ceux qui sont au pouvoir ; ce n’est pas un moyen par lequel nos vies peuvent être améliorées.

L’électoralisme ne conduit pas au changement social.

C’est une illusion de croire que l’urne électorale est le seul moyen de créer du changement, et de préserver les acquis du peuple. C’est aussi le leitmotiv de la plupart de la gauche. La Démocratie n’est que le rideau derrière lequel nous masquons la dictature sur nos vies. Comme Scott Campbell l’a écrit dans « Tromper la peur et chercher la sécurité dans la résistance » 10

Alors que des dizaines de millions de gens se sentent bernés11 par l’élection de Trump, et que la plupart d’entre eux ne se sentent pas non plus attirés par la mort plus lente promise par Mme Clinton, les critiques du système électoral deviennent légion : le système compliqué des primaires, la corruption du comité national démocrate, l’anachronisme des grands électeurs…12 Ces objections visent seulement une amélioration de la gouvernance, prenant l’actuelle dispositif de celle ci comme une invariante.

Au lieu de pointer les pailles dans un cadre oppressif, il est plus constructif de reconnaître que le système fonctionne pour faire élire un des deux représentations humaines des principes fondamentaux des USA, d’un côté l’impérialiste néo-libérale et de l’autre le suprémaciste blanc misogyne. Comme on dit « quel que soit votre vote, ils gagnent. » La source du mécontentement, de la dépossession et de la mort ne peut pas être détruite dans l’urne. La construction sociale de la race et du genre ne peut pas être expulsée de nos vie par le vote, de même que le capitalisme ne peut pas être aboli par un trait de plume. Les partis d’extrême-gauche ne sont que les soupapes du système, dont l’utilité est de diriger les énergies dissidentes vers le processus électoral où elles peuvent être neutralisées13.

L’illusion, inhérente au vote, de choisir et de peser est, en réalité, un acte de disempowerment14 et de reddition. Maintenant que la désillusion s’étend, l’opportunité s’offre de profiter de la déception électorale et d’offrir des propositions alternatives avant que le système ne saisisse la prochaine occasion de récupération dans deux ans quand «  Nous devrons reprendre la Maison blanche ». En partie, cela consistera à démentir les légendes sur le vote, à contredire les mythes portés par le mouvement des droits civiques ou le Black power à propos du droit de vote, de la démocratie comme plus haute expression de l’organisation humaine et de la liberté, et de saper le poids psychique et les valeurs que le vote trimballe dans cette société. Voter ou ne pas voter n’est pas la question, il s’agit plutôt de dé-réifier le vote, et de le situer dans notre contexte actuel, en suggérant que le réel travail se fait partout ailleurs que dans l’urne.

Si cela n’avait pas de telles conséquences, vue de loin, la politique électorale serait ridiculement absurde. L’idée de sélectionner une seule personne pour en gouverner des millions, fondée sur le fait qu’ils résident dans une configuration territoriale arbitraire, est antique, incohérente avec le système mondial actuel, marque une dictature sans représentation réelle.

Comme Scott Jay l’a écrit dans « L’appel du magazine Jacobin pour la création d’un nouveau parti15 signifie seulement un peu plus d’électoralisme »16

Les stratégies électorales semblent toujours se concentrer sur leur financement et leur auto-promotion avec juste assez de bla bla pour leur donner l’apparence d’être en phase avec le mouvement social, mais rien de plus. Au lieu d’être le point de départ de combats sociaux, l’électoralisme a toujours été une escroquerie dont les seules stratégies concrètes profitent à elle-même et à rien de plus large. Plutôt que de développer une stratégie pour faire avancer les mouvements sociaux, l’électoralisme est presque exclusivement une justification de sa propre survie. Dans le contexte d’une pays dominé par deux grands partis, cela signifie souvent profiter au parti démocrate.

.

Cela n’a jamais été plus clair qu’avec la campagne de Bernie Sanders, qui a été utilisée pour faire se jeter des millions d’électeurs pauvres, jeunes, et de la classe ouvrière dans les bras du Parti démocrate, après huit ans de trahisons d’un président qui se présentait sous le signe de l’espoir et du changement, mais faisait le contraire. Après que Sanders , a été écarté par le comité national démocrate, il a retourné sa veste et mené campagne pour Clinton, et envisage maintenant de travailler avec Trump.

Quoi qu’il en soit, la plupart des gens aux USA ne voulaient rien avoir à faire avec les élections, et n’ont même pas voté. Comme le blog « Where the River Frowns » le fait remarquer dans « les USA élisent le président Untel avec le soutien fort de 10 % des Américains. »

« Les estimations indiquent que 128,8 millions d’Américain ont voté lors des élections présidentielles ce qui représentent 55,6 % de la population pouvant voter. Si les gens qui sont exclus pour des raisons d’âge ou de condamnation sont réintégrés, le pourcentage tombe à 39,6 %. Parmi ceux qui ont voté, 59 millions ont voté pour le gagnant environ 18,2 % de la population totale. Selon une enquête de l’Institut de recherche PEW, parmi ceux qui votent pour un candidat, seulement 55 ou 56 % le choisissent avec une forte adhésion. Cela permet de dire que la proportion d’Américains qui soutiennent fortement le candidat élu est de 10,2 %.17

De plus, que ce soit dans le mouvement pour les droits civiques ou le mouvement ouvrier, ce sont les émeutes, occupations et la résistance et l’affrontement de masse qui ont forcé l’État à accorder des concessions, et non la longue, lente marche à travers les institutions. De surcroît, le processus démocratique a seulement permis aux droits acquis, et aux meilleurs conditions de vie d’être pulvérisés par des forces plus puissantes, soutenus par l’État lui-même. Pour faire court, les moyens anti-démocratiques ont forcé la main de l’État, alors que pendant des décennies, tandis que les luttes cédaient la place à la politique, ces gains ont été perdus.

Ce que cela veut dire, c’est exactement ce que les anarchistes ont toujours dit. Que, non seulement, le chemin électoral ne mène pas au changement social, sans parler de  »révolution » – mais, surtout, la grande majorité des Américains rejette la tromperie bipartites à laquelle s’accroche la plupart des gens de gauche, à moins qu’ils pensent créer une alternative à l’intérieur de ce système électoral.

Nous devons construire un mouvement en dehors des partis politiques et de la politique.

La politique se nourrit des mouvements sociaux et des combats de base et ne les nourrit pas. Comme l’écrit Scott Jay18

L’activisme électoral se nourrit de l’activisme électoral. Il repose sur lui même pour avancer. Il attire des gens attirés par la politique électorale, et , généralement, pas ceux qui sont engagés dans la lutte de classe. Il n’a pas besoin, et ne nourrit pas la lutte des classes, sauf s’il est capable de tirer avantage du sacrifices de militants, afin de se déclarer le représentant d’un mouvement social qu’il n’a pas créé.

Depuis 8 ans, nous avons vu une grande variété de mouvements sociaux se déclencher et mourir, tous récupérés et jetés aux ordures par l’électoralisme et écrasés par l’État. Après la crise économique, nous avons vu se développer les occupations d’universités, et l’explosion du mouvement Occupy. Obama, avec l’aide de la Sécurité intérieure et des centres anti-terroristes. et une coalition de polices locales a écrasé les occupations dans une vague de répression violente.

:

Plusieurs années après, nous avons vu exploser l’insurrection de Ferguson, qui a vite essaimé à Baltimore, Oakland, Charlotte, Milwaukee, et ailleurs. D’autres combats, mouvements et soulèvements de masse ont rapidement suivi, depuis la grève des prisons, le mouvement #NoDAPL contre le pipeline du Dakota, jusqu’aux émeutes et affrontements de masse qui ont suivi l’élection de Donald Trump. De nouveau, Scott Jay :

Il y a des jeunes gens dans tout le pays qui se sont soulevés contre la police meurtrière de plusieurs d’entre eux dans les dernières années. Ils ne se sont sans doute pas demandé si leurs actes pouvaient nuire aux chances de réélection des Démocrates. Ils vivent dans des mondes complètement différents, l’un où les gens se battent pour survivre, contre un système qui essaie de les détruire, l’autre, où des gens font des plans d’architectes pour des organisations nationales, sans savoir qui va vraiment assurer la construction. Les jeunes dans la rue ont été moins concernés par le droit au vote, que par le défi lancé au système qui essaie de les tuer.

banner

Mais dans tous ces combats, leurs conclusions logiques et éthiques ne les conduisent pas à la politique, l’élection d’un politicien, ou à l’État, mais mènent à une insurrection, et au renversement de ces systèmes de pouvoir, d’exploitation et de répression.

Dans toutes les campagnes électorales, nous voyons une dépense d’énergie qui serait utile ailleurs. Comme « After Bern » le disait :

A travers les USA, la campagne Sanders a levé plus de 207 millions de dollars,. Les gens ont frappé aux portes, ils ont édité des autocollants, organisé des rassemblements, et passé des appels téléphoniques.

Que ce serait il passé si nous avions utilisé ce temps (perdu) cette énergie, et cette organisation à construire quelque chose qui ne serait pas fondé sur l’élection d’un politicien ? Si nous avions mis tout ça, ces millions de $ dans la construction d’organisations qui pourraient se battre, gagner et s’emparer du pays ?

Dans,toute la rhétorique de la campagne de Sanders, son utilisation du langage d’Occupy et de Black lives matter,19 (deux mouvements que les démocrates ont aidé à écraser sous leurs propres talons), il n’y avait pas de « révolution politique », mais, en plus, ceux qui ont été dynamisés par Sanders sont maintenant prêt à être dirigés directement dans la machine du Parti démocrate.

Nous devons construire des organisations, des équipes, des réseaux et des mouvements, forts, dynamiques, de base, depuis la base et non du haut vers le bas. Ils doivent être basés dans nos quartiers, lieux de travail, écoles et communautés, et non dans les lieux de pouvoir. Nous devons trouver des moyens de nous rassembler pour amplifier notre pouvoir et notre force collectifs.

Ne gaspillons pas cela dans le vote20.

Nous avons besoin de mouvement de lutte avec des dents, non de tentatives pathétiques de prendre un siège à la table du pouvoir.

Les affrontements amènent les gens dans les mouvement et les combats, ils ne les en détournent pas !

La gens de gauches et la plupart des gauchistes disent que les stratégies d’affrontement nous font plus de mal que de bien, depuis le bris de vitrine, jusqu’aux blocages. Mais en réalité, à chaque fois que cela se joue dans les rues et dans nos communautés, ce n’est pas le cas. En fait, l’affrontement et la perturbation, en d’autre mots, combattre physiquement, attirent plus de gens que les manifestions et les lettres aux journaux n’ont jamais fait. Si quelque chose tue les mouvements sociaux, ce sont les tentatives de contrôler les choses par les leaders de la protestation ou les gens de gauche, pas les actions combatives, qui peuvent être illégales, et parfois violentes.

Nous voyons cela en jeu dans chaque combat et mouvement social. Les émeutes, blocages et affrontements avec la police au cours d’Occupy Oakland, a fait grandir et s’étendre le mouvement, comme les activistes le savaient grâce aux émeutes Oscar Grant 21 et les occupations étudiantes antérieures de plusieurs années.

L’insurrection de Ferguson a inspiré des jeunes gens à travers le pays et ont conduit à d’autres soulèvements et rebellions, qui ont attirés des dizaines de milliers de militants. Malgré les « leaders » du mouvement Black Lives Matter, tentant de soutenir les démocrates, qui l’ont ramené à la politique, et réduit à la demande de simples reformes, le mouvement a continué à évoluer et à demeurer combatif et perturbateur, pendant plusieurs années.

La grève nationale des prisons, qui était coordonnée par des organisations de base de prisonniers et des groupes de soutiens extérieurs, a été stimulée par des vagues d’émeutes violentes, de soulèvements et d’affrontements avec les gardiens.

Dans le combat contre le pipeline du Dakota, un vaste choix de tactiques ont été utilisées pour empêcher le projet, depuis l’incendie des installations, jusqu’aux manifestations de masse, aux veilleurs pacifiques en prière22, et aux attaques de banques. Dans le sillage des affrontements violents entre protecteurs des ressources naturelles, la police et la sécu du pipeline, le mouvement est devenu énorme parce qu’on voyait des écolos risquant héroïquement leurs vies aux premiers lignes . Actuellement, le projet est toujours à l’arrêt.

Les gauchistes et gens de gauche disent que les actions violentes effraient les gens et les empêchent de s’engager. Mais nous pensons le contraire. Quand les gens voient qu’un combat est réel, que des gens y jouent leur peau, qu’il y aune raison de se battre et de risquer sa vie, ils arrivent souvent en masse. Ce sont les manifestations symboliques et légalistes qui sont sans objet, ne marchent pas, et font se détourner beaucoup de gens.

L’auto-défense n’est pas le fascisme

Le fascisme vise à établir un État autoritaire, et pour ce faire il doit détruire ses ennemis afin de construire son pouvoir. Si nous voulons les stopper nous devons les détruire, et les virer des rues, sans quartier, et sans les laisser s’exprimer.

Mais alors que l’ED a grandi en réaction de Black Lives Matter, et en devenant un auxiliaire de la campagne de Trump, les gens de gauche et certains gauchistes ont répété un flot de déclarations imbéciles à propos de ceux qui prennent tous les risques pour combattre le fascisme.

De plus, les gens de gauche disent qu’utiliser la violence contre le fascisme, ou combattre les fascistes et ne pas les laisser s’exprimer, est en fait aussi mauvais que ce que font les fascistes – en fait c’est le  »vrai fascisme ».

Nous pensons qu’en réalité c’est le contraire qui est vrai. Depuis les élections, des centaines de crimes racistes se sont déroulés, alors que la victoire de Trump a galvanisé l’ED comme jamais auparavant. Dans le sillage des agressions dans tous les USA, la position antifasciste selon laquelle l’action combative et militante contre les fascistes est en fait de l’autodéfense communautaire n’a jamais été aussi partagée.

Si vous ne voulez pas du fascisme vous devrez combattre contre lui. Donc. Ceux qui combattent le font par auto-défense, et ceux qui prennent ce risque méritent notre soutien.

Un mouvement qui lâchent ceux qui se battent pour lui ne mérite pas ce nom.

Nous avons besoin d’une révolution sociale.

Seuls ceux qui luttent savent

Les forces et les crises politiques, écologiques, et économiques, dirigées contre nous indiquent que le temps n’est pas de notre côté. L’État continue à devenir de plus en plus répressif, la situation de plus en plus terrible : l’économie continue à nous rendre de plus en plus appauvris et précaires. L’ED se renforce pendant que « la gauche » dans sa forme institutionnelle est de plus en plus faible. Le mouvement dont nous avons besoin n’est pas une copie conforme du passé, et il n’y a pas un programme scientifique de révolution auquel nous pouvons adhérer. Nous entrons dans un territoire qui est nouveau et différent de n’importe quel autre dans l’histoire. Ce que nous savons est que nous avons besoin d’un mouvement dynamique, combattant et combatif. Nous avons besoin de réseaux de défense, de support, et d’une capacité offensive pas seulement pour mener les combats qui s’offrent à nous, mais aussi également commencer à construire de nouveaux mondes.

La gauche, telle qu’elle est définie par les « règles » du changement social et de la révolution, et celle qui est mise en avant par tout le monde, depuis les marxistes jusqu’aux Bernie Brothers,23 ou aux gens de gauche à autocollant de voiture24, est finie.

Nous sommes ceux de la rue. Nous sommes ceux qui combattons. Nous sommes de ceux qui niquent la BAC25. Depuis les guerriers indigènes26, les combattants anti-fascistes, les militants de la libération noire, et les révolutionnaires anarchistes. Nous faisons partie de la force croissante qui construit quelque chose de nouveau.

Et nous sommes ceux qui déciderons du cours de notre destin, et sortirons de ce cauchemar une fois pour tous.

Première édition chez It’s Going Down

itsgoingdown.org

Traduction  française; blog Guerrier Nomade.

2 L’alt-right abréviation d’alternative right ou droite alternative ( aux Conservateurs) est également masculiniste et homophobe. C’est une appellation de propagande, est destinée à gommer les connotations négatives liée aux termes « suprémacistes blancs » ou « néo-nazis »., mais sans abandonner ces idéologies. Se présentant comme la droite jeune et fun , L’alt-right a soutenu Trump et espère participer au pouvoir. Richard Spencer, leader du mouvement opportunément nommé Alternative Right est un des nombreux candidat au leadership de la nébuleuse Alt-right qui se dit inspirée par les populistes « islamophobes » de l’Europe du nord. En son sein circule la théorie du complot pour le génocide de la « race » blanche ! » « cf https://en.wikipedia.org/w/index.php?title=Altright&oldid=757083887 » (NDT)

3 « Liberals and leftists » (NDT)

5 Un pipeline de pétrole devait traverser une rivière qui alimente une réserve sioux. D’où un mouvement mené par Taureau Courageux, associant Sioux, anars et écolo. La violence de la répression (chiens et gazeuses au poivre) et l’arrestation de personnalités de la politique et des médias, ont rendu ce combat célèbre, il continue encore.

6 Anonyme, Work Community Politics War , prole.info, 2005 traduction fr. : Vinaigre GUERRE DE classe travail • communauté • politique • guerre, Vinaigre, 2012 (NDT)

7  Bernie Sanders (NDT)

8  Anonyme, After Bern, an Open Letter To The Newly Dishertened, It’s going down, 8 juin 2016, [online] https://itsgoingdown.org/bern-open-letter-newly-disheartened/

9 Un des fondateurs de l’État américain. Partisan, mis en minorité, du renforcement du pouvoir de l’État fédéral, face aux différents états fédérés.

10 Scott Campbell, Trumping fear, finding security in resistance., It’s going down, 1 décembre 2016. [Online] https://itsgoingdown.org/trumping-fear-finding-safety-resistance/ , consulté le 02/01/2017 (NDT)

11 Tentative pitoyable de rendre compte du jeu de mot « burned » (brûlés) sonnant comme Bern (Sanders)

12 On sait que Ms Clinton a obtenu davantage de voix que M. Trump. Cf https://fr.wikipedia.org/wiki/élection_présidentielle_américaine (NDT)

13 Mot à mot « rendues moins menaçantes »

14 Le contraire de l’empowerment, le fait de donner du pouvoir à un groupe dominé.

15 Le magazine Jacobin, qui a soutenu Bernie Sanders, suggère de créer un troisième parti afin de capitaliser l’élan de soutien au social démocrate.

16 Scott Jay, Jacobin’s Call For a « New Party » Means Only More Electoralism, It’s Going Down, 1 décembre 2016. [Online] https://itsgoingdown.org/jacobins-call-new-party-means-electoralism/

17 Un tel calcul donnerait 15,26 % pour François Hollande.

18i bidem

19 « les vies noires sont importantes » mouvement de protestation contre les meurtres de blacks par la police.

20 Mot à mot « ne pissons pas cela dans les votes »( NDT)

21 Oscar Grant est un jeune black abattu dans le dos par un policier ferroviaire, lors d’un contrôle d’identité à l’aube du premier janvier 2009. Ce meurtre, filmé par plusieurs téléphone et diffusé sur le Net, ainsi que la clémence de la condamnation, a entraîné de nombreuses manifestations violentes.

22 sic

23 Les soutiens de Bernie Sanders

24 La coutume américaine est d’exprimer ses idées , passions ou hobbies dans des grands autocollants sur lesbumper arrière (NDT)

25 J’ai rajouté cet slogan du récent mouvement anti travail pour rétablir le rythme trinaire qui convient mieux au français (NDT)

26 Les militants amérindiens pas les Indigènes de la république ! (NDT)

#Lille communiqué de l’Insoumise librairie autogérée expulsée

Salut à toutes et à tous,

l-insoumise-lille-640x136

Hier, mercredi 4 janvier, vers 19h nous apprenons par des gens du quartier que la police municipale entre par effraction dans L’Insoumise. Nous arrivons pour constater que des uniformes surveillent la porte en attendant que l’entreprise Rabot-Dutilleul ferme le lieu. Le responsable de la mairie nous assure qu’il ne s’agit que d’un placage en bois provisoire en attendant qu’un expert considère si l’incendie n’a pas endommagé la structure du bâtiment. Auquel cas il n’y aurait pas d’expulsion. Nous savons que la structure du bâtiment n’a pas été touchée, les pompiers nous l’ont confirmé. Nous savons aussi que les
flics comme la mairie mentent comme des arracheurs de dents.

Du monde arrive, ça commence à gueuler. Ils appellent du renfort, on fait de même, assez rapidement on se retrouve une bonne cinquantaine à voir ce qu’on peut faire devant les lieux. Les CRS se pointent, chiens en laisse et flashball en bandoulière. On gueule : « La mairie profite de l’incendie », « Prolo dégage, la mairie aménage », « Une expulsion, mille
ouvertures ». Bousculade, manif sauvage, les flics chargent et gazent, on se disperse 200 m plus loin.

goggla-gentrification-class-war

Le lendemain matin la mairie mure, l’expert ne passera jamais. La mairie a trouvé une bonne excuse pour en finir avec ce lieu. Rappelons qu’elle fait suite à celle, la semaine dernière, des mineurs isolés des Olieux, toujours livrés aux tenailles du froid.

Retrouvons-nous dans les locaux voisin de la CNT ce dimanche 8 janvier à 13h pour trouver une réponse collective face à la gentrification et à ces nouvelles expulsions hivernales.

Pas de toit, pas de pitié.

L’Insoumise

linsoumise-b